Par Clara Groison et Nicolas Goronflot, conseillers voyage chez Terra Andina Ecuador.
Après
un premier périple riche en émotions et en souvenirs il y a 7 ans,
Nicolas est de retour au pays pour s’y installer et faire
partie de la nouvelle équipe de Terra Andina Ecuador.
Clara
a elle aussi rejoint l’Equateur pour de nouvelles aventures dans
les Andes, après 2 ans et demi au Costa Rica avec l’équipe de
Terra Caribea.
Ils
sont partis pendant une semaine en binôme pour découvrir la Sierra,
les terres andines de l’Equateur et nous racontent leur
« reco » (voyage de reconnaissance)…
Jour 1 :
Premiers pas sur l’avenue des volcans
- (Niko) : Un vrai grand nouveau départ avec des questions de
taille pour ce démarrage matinal sur les chemins de traverse à la
recherche des haciendas du Cotopaxi.
A
quoi ressemble aujourd’hui le si beau pays qui m’avait
tant émerveillé ?
Qui
est Clara ma nouvelle coéquipière ?
Quel
itinéraire devons-nous suivre pour rallier les haciendas lovées
sur les pentes du Cotopaxi ?
Quel
sera l’état des routes et/ou pistes sachant qu’il vient de
pleuvoir trois jours ?
Notre véhicule passera-t-il ?
Trêve
de tergiversations, place à l’initiative. Nous quittons Quito
(2800m) et partons plein
Sud sur la route de Pedregal pour découvrir
une route alternative dans les terres et rallier l’entrée nord du
parc national Cotopaxi. Quelques kilomètres de panaméricaine plus
tard, les paysages de la vallée s’effacent progressivement, la
route se fait sinueuse, d’asphaltée à pavée mais cela passe
finalement très tranquillement. Nous montons doucement
(déjà à 3440m au-dessus du niveau de la mer) vers la belle
hacienda de Cotopaxi Pungo, l’air se fait plus rare et la végétation
évolue.
-
(Clara) : Oui, c’est vrai Niko, on prenait de l’altitude et
tout doucement les paysages changeaient. J’ai découvert un nouvel
écosystème : le páramo. Ces grandes étendues de plus en plus
arides avec l'altitude, avec quelques petits buissons et
fleurs qui résistent et s’imposent. Et surprise, qui m’attend
avec sa fière allure : un lama. Pause photo oblige, c’est le
premier que je vois !
|
Lama, Cordillère des Andes, Equateur |
-
(Niko) : Sympa le clin d’œil de bienvenue ! Ne t’en fais pas, nous
en verrons d’autres par la suite, et même toute la famille
(alpaga, vigognes).
Nous
poursuivrons par les belles haciendas de Porvenir, Santa Ana, la
Cienega et Los Mortinios. De biens belles balades à cheval à
organiser dans le coin. La grimpette continue, l’oxygène se
raréfie, l’air est plus frais et sec. Autour de nous, les volcans Cotopaxi, Antisana,
Sincholagua émergent des brumes dans un paysage lunaire.
Une rapide
halte déjeuner au refuge TamboPaxi, histoire d’avaler
notre premier "locro de papa" bien roboratif (soupe de pomme de terre
et de quinoa) et de partager un fraternel match de football (Equateur
– Australie) avec le personnel du refuge. La coupe du monde
approche, la France et l’Equateur étant dans le même groupe, cela
promet de belles frictions !
Nous
en profitons bien sûr pour visiter les nouvelles installations :
des suites fraîchement construites dont la vue sur le Cotopaxi est
juste à couper le souffle !
Nous
reprenons notre visite du parc national, passons par la lagune au
pied du Rumiñahui et redescendons dans la vallée via la sortie sud
pour une bonne nuit reposante dans le cadre verdoyant, calme et
idyllique de Cuello de Luna, une petite demeure familiale nichée au
pied de l’avenue des volcans à 2900m.
Jour
2 : Roses et myrtilles entre deux cimes enneigées
-
(Clara) : Tu te souviens, Niko, que ce matin-là, j’étais toute émue par les
visites de la journée car on a commencé par celle de l’Hacienda
La Cienaga, une belle propriété centenaire. On s’y sentirait un
peu princesse en se baladant entre les pièces à la décoration
d’époque et aux murs épais ou dans les cours fleuries. Petit coup
de cœur pour ce havre de paix, coupé des temps modernes, un
peu de romantisme et d’élégance, la suite était parfaite
avec la visite d’une plantation de roses.
J’ai
appris que l’Equateur est le premier exportateur de roses au monde,
mais j’ai surtout laissé mes yeux fureter dans les plantations,
admiré les roses rouges, blanches, roses… Je pense que j’ai
beaucoup de chance d’entrer dans les coulisses de production de
cette fleur envoutante, je pose au milieu des roses puis Niko dit
qu’il est grand temps de reprendre la route !
|
Clara, visite de la plantation de roses - Equateur |
- (Niko) Effectivement, il nous faut filer au grand marché de Saquisili. Il
se déroule une fois par semaine (le jeudi) et permet à tous les
villageois des alentours de s’approvisionner en denrées
alimentaires et de vendre leur production. Un vrai marché andin
authentique.
C’est bien connu, pour faire de bonnes affaires il
faut venir tôt. Le principal intérêt ici, c’est la
possibilité de pouvoir acheter toutes sortes d’animaux : des
étals de bestiaux où l’on trouve vraiment tout. Du cochon d’inde
(le fameux "cuy"), lamas, vaches, moutons, en passant par les poules,
canards, porcs et même chatons. Le choix est vaste et l’ambiance
populaire. Et c’est parti pour les premières négociations !
Pour information, un cochon d’inde de 3 semaines s’échange à 3
dollars américains. A 6 semaines, il est suffisamment grand pour être mangé
(il constitue un plat de fête ici) et se vend alors pour 8 dollars.
Miam miam.
|
Marché de Saquisili en Equateur |
Nous
enchaînons par la zone des poissonnières (la côte pacifique n’est
pas loin), le marché aux vêtements, l’artisanat local pour
atterrir dans la partie dédiée à la vannerie et aux ustensiles du
quotidien. Beaucoup de monde, une belle ambiance et des stands de
nourriture fumants qui donnent envie.
- (Clara) Et bien sûr, tu vas te laisser tenter… depuis le début je te vois
lorgner dessus!
- (Niko) Evidemment, c’est bien le but non ? Nous sommes bien au
marché non ?
Et puis ça sent tellement bon ? Tu sais, je teste pratiquement
tout ce que je peux goûter. C’est si bon et bien frais.
Va
donc pour quelques llapingachos (galettes de pommes de terre écrasées
avec du fromage fondu au cœur), juste comme ça, sur le pouce, en
passant, histoire de (re)tester et valider que c’est délicieux
!
Et
puis que dire de ta nouvelle passion pour les mortinios, hein ?
|
Llapingachos, galettes de pomme de terre - Equateur |
- (Clara) Nouvelle je ne sais pas, les mortinios sont les brimbelles de chez moi, en Lorraine, les myrtilles me rappellent le pays...il faut dire qu'on a pu savourer de nouvelles manières de les préparer pendant nos visites: en liqueur, en mousse (délicieux), sans oublier la confiture maison de la Hacienda San Jose, bref, un peu de douceur dans ces terres arides fait le plus grand bien.
-
(Niko) Encore un beau dénivelé pour cette journée tu te souviens ?
Ca grimpe sec depuis Sigchos (2300m) en passant par Chugchilán
(3200m).
Une
superbe vallée qui serpente le long de la quebrada del Toachi.
Paysages ruraux, pentes abruptes mais tout est bien vert et orienté
vers l’élevage comme les cultures nourricières des Andes (maïs,
pomme de terre, quinoa).
Le pays se développe vite : une
nouvelle route est en construction et permettra de désenclaver la
région pour faciliter la vie de ses habitants si attachants et
rendre accessible les paysages qui me plaisent tant. Il faudra donc
repasser pour approfondir les nombreuses randonnées qui sillonnent les pentes des alentours. Au sommet, nous débouchons sur la
laguna de Quilotoa (3914m) à l'eau
turquoise, avec vue sur les Illinizas et le Cotopaxi.
|
Laguna de Quilota - Cordillère des Andes, Equateur |
Là
aussi le développement fait son œuvre. Des petites gargotes, une
foire artisanale et quelques posadas ont vu le jour depuis mon
dernier passage. Tout est géré par la communauté qui valorise son
environnement et promeut sa préservation. Nous sommes de nouveau à
3900m et il fait plus frais. Nous passerons cette soirée au coin du
poêle à nous chauffer en parlant de la légende locale du condor
courtisant une jeune indienne que dépeint si bien l’artiste local
Julio Toaquiza.
Jour
3 : l’humilité de l’Homme face au volcan majestueux
-
(Clara) Comme disait Niko la veille, cette journée commence par Tigua et le
petit peintre d’art local de ce village, à qui j’achète deux
tableaux miniatures mais riches en couleurs et légendes de la
région. Cela
nous amène à la ferme : la posada de Tigua, j’adore cette
maison familiale et chaleureuse en pleine campagne, où l’on peut
déguster les produits frais de la ferme mais aussi assister à la
traite des vaches ou faire un tour à dos de lama !
|
Peintures de Tigua, Equateur |
-
(Niko) Quelle gourmande, tu oublies de dire que tu as repris trois fois du
yaourt maison aromatisé avec du lait de coco !
-
(Clara) J’avoue tout. Et encore une pause gourmande à San Miguel de
Salcedo où cette fois-ci nous faisons la découverte de la glace à
l’avocat ; surprenant mais pas mal, j’en remangerai…
-
(Niko) Tu m’étonnes. Nous poursuivons sur la réserve du Chimborazo via
la boucle d’El Arenal. Au détour d’un virage, vue à couper le
souffle (déjà que l’altitude fait son effet !).
|
Volcan Chimborazo en Equateur |
Ah,
le majestueux Chimborazo. Le « père » - ou Taíta en
kichwa – comme le surnomment affectueusement les indiens de la
région. Le point culminant de l’Equateur (6310m) dans un
environnement désertique de pierres basaltiques uniquement peuplé
par les vigognes et les oiseaux cara cara.
Premiers efforts
d’andinistes pour rallier les refuges Carrel (4800m) et Whymper
(5000m).Ça chauffe un peu dans les muscles mais quel sentiment de
plénitude et d’humilité face aux apus (les esprits des
montagnes).
-
(Clara) Niko, tu étais bien parti pour faire ton échauffement avant une
prochaine ascension, mais moi l’altitude m’a coupé les pattes…
Trop de temps passé dans les Caraïbes ? Peut-être... en tout cas,
pour cette fois-ci, je me suis arrêtée avant le second refuge à
(quand même !!!) 4900 mètres ! Et j’ai bien apprécié
ma petite infusion au maté pendant que Niko avait un coup de cœur
pour l’Estrella del Chimborazo.
-
(Niko) Pour le coup, ce lodge est très intéressant. Emplacement
exceptionnel au pied du volcan, projet d’écotourisme, préservation
du páramo et projet de réintroduction du Condor : un vrai coup
de cœur renforcé par le charisme du propriétaire, Marco Cruz, un
vrai passionné de montagnes et d’ascensions.
Un petit canelazo (la
boisson nationale, infusion chaude à base de cannelle, orange et clou
de girofle) salvateur, au coin du feu, et nous reprenons notre route
pour redescendre à Casa Condor (3700m) et passer la nuit
dans cette petite communauté. Cela fait du bien de redescendre un
peu en altitude.
Jour
4 : d’une communauté à une autre
-
(Clara) C’est parti pour une nouvelle journée, les découvertes commencent
dès le matin avec un jus étonnant, ça fait penser au melon, c’est
plus orangé et voici le babaco ! Un fruit que l’on retrouvera
sous toutes ses formes : en confiture, confit, en salade de
fruit pendant la suite de la reco.
Après
le plein d’énergie, on a pris la route de Riobamba.
|
Centre-ville de Riobamba, Equateur |
-
(Niko) Jolie petite ville coloniale, première capitale de l’Equateur,
Riobamba est parfaite comme camp de base pour explorer la région. Un
centre-ville colonial, de belles églises et des marchés
parfaitement achalandés, un climat plus doux et ensoleillé, cela
fait plaisir après la haute Sierra.
Le
temps de sillonner la ville qui a beaucoup changé elle aussi
(modernisation, urbanisme plus cohérent), nous avalons quelques
fruits tropicaux (uvilla ou physalis) et filons plein Sud, toujours
le long de l’avenue des volcans qui est notre fil rouge depuis une
semaine.
-
(Clara) Bienvenue à Guamote, dans le petit monde d’Inti Sisa un projet
communautaire plein de vitalité et d’échange. Une étape
enrichissante et en tout confort. On a rencontré Eva et Tom les deux
belges volontaires en charge du projet, visite de la crèche, des
ateliers de couture, de la salle informatique… Tout cela organisé
pour les centaines de personnes des communautés alentour. Le soir
avant le diner, les enfants des voisins viennent faire un coucou pour
jouer, se faire aider pour leurs devoirs ou encore dire quelques mots
en anglais avec les hôtes du lodge. Un vrai coup de cœur !
-
(Niko) Tout à fait d’accord. Quelle énergie, implication et humble
abnégation dans leurs projets. Les communautés du coin le leur
rendent bien. On est si bien accueillis ici et je serais bien resté
plus longtemps.
En
plus ce soir c’est la fin du carnaval local. Cela dure depuis une
semaine et vue l’ambiance, le bruit et la proximité immédiate de
l’hôtel, autant descendre danser avec eux plutôt que d’essayer
vainement de s’endormir ! Un vrai moment de partage, nous
sommes les seuls étrangers, accueillis chaleureusement à bras
ouverts … comme d’ailleurs partout dans les Andes.
Vraiment
une bonne (courte) nuit ponctuée par une présentation officielle au
Rey del Carnaval 2015 c’est à dire le futur coordinateur de la
prochaine édition du carnaval. Nous sommes d´ores et déjà
invités !
Jour
5 : Dans la gorge du diable
-
(Clara) Nous voilà debout aux aurores pour rejoindre le village d’Alausi
où nous allons échanger notre minibus pour un … train !
Et
oui, le train est d’importance majeure en Equateur. Introduit à
partir de 1873, il a permis de rattacher Quito à Guayaquil en 1908
favorisant le commerce et l’export. Aujourd’hui, nous allons
voyager sur la ligne la plus périlleuse au monde, celle de la
Garganta del Diablo, un vrai bijou d’ingénierie ferroviaire.
Tchouchou,
c’est parti ! L’envolée commence, jusqu’aux rails en
zigzag qui permettent d’aborder la pente presque perpendiculaire de
la montagne initialement appelée le Nid du Condor, pour prendre
ensuite le nom de Gorge du diable après cette construction
faramineuse qui a coûté de nombreuses vies.
Petite
pause à la gare de Sibambe, où on grignote un quimbolito (gâteau à
base de blé cuit dans une feuille de bananier) en profitant du
paysage. Hop, de retour dans les wagons pour reprendre le trajet en
sens inverse et s’émerveiller des paysages.
|
Vue du train - Gorge du Diable, Equateur |
-
(Niko) Quelle surprise au retour que de découvrir nos hôtes de la veille
descendus en ville et qui profitent de leur venue à Alausi pour nous
faire déguster leur chocolat fait maison! Délicieux et bienvenu
après notre frugal déjeuner bien matinal. Et puis nous sommes si
bien dans le parc, face à la vieille gare en plein jour de marché
face aux maisons colorées de cette ville carrefour entre la Sierra
et la Costa. Pour autant, il nous faut nous remettre en route car un
site archéologique majeur nous attend.
-
(Clara) En effet, nous nous rendons sur le site d’Ingapirca, témoignage du
passage des Incas en Equateur. Nous reprenons peu à peu de
l’altitude. Arrivés à 3230 mètres, j’ai de nouveau le souffle
court … Niko, je te laisse raconter ce plongeon dans l’histoire…
- (Niko) Allez on se relaie … Incapirca (« muraille inca »)
est un site UNESCO bien restauré avec son temple du soleil - sa
korikancha de forme elliptique, une structure architecturale andine
typique - ses bains et observatoires. Il constitue le site cérémoniel
kichwa majeur en Equateur. Construit par Huayna Capac au XVème
siècle, il repose sur les fondations de la forteresse Hatun Cañar
de la culture cañari préexistante.
Et
oui, les Quechuas ne sont arrivés que tardivement dans la région …
de nombreuses civilisations étant déjà installées et ayant peuplé
la région Cañar depuis plus longtemps.
-
(Clara) Moi, je suis bien impatiente de connaître Cuenca et de retrouver mon
souffle !
-
(Niko) On y vient. Arrivée en ville sous le soleil. Cuenca le dimanche
c’est vraiment populaire et calme. Surprise, nous descendons ce
soir au Santa Lucia, belle demeure du XIXème siècle parfaitement
restaurée avec ses chambres luxueuses, sa décoration d’époque et
son superbe patio intérieur. Un joli cocon à deux pas de la
cathédrale et son sublime retable doré à l’or fin.
Parfait
pour se ressourcer et reprendre des forces.
Jour
6 : Cuenca, la Sultane des Andes
-
(Niko) Nous débutons par la visite de la fabrique Ortega, spécialisée
dans la production des fameux « panamas » ou plutôt
chapeaux de paja de toquilla depuis maintenant cinq générations.
Tout le processus est bien décrit dans le petit musée mais nous
pouvons observer les étapes de transformation de la palme, du
tissage jusqu’au façonnage de ces magnifiques chapeaux.
Et clou du
spectacle à la la boutique, pour essayer tous les types et formes imaginées
par la styliste familiale. Ah, les "super fino" et les beaux "supremos",
quelle finesse et légèreté, j’en aurais bien rapporté plus à
l’agence car celui acheté il y a 7 ans, bien qu’en parfait état,
a fait son temps.
|
Nicolas et les chapeaux panamas à Cuenca, Equateur |
-
(Clara) Un chapeau Panama sur la tête, arrivée au village de Gualaceo pour
la visite d’une plantation d’orchidées.
La
nature ne cessera jamais de nous surprendre, que peut bien sentir
cette belle orchidée violette ?
|
Orchidée à la plantation de Gualaceo, Equateur |
Le
chocolat, qui l’eut cru !
-
(Niko) Très sympa cette visite qui a le mérite de détailler tout le
travail en amont, au laboratoire, avant le passage en serre des jeunes
orchidées. Après de si belles fleurs, il nous faut de beaux bijoux
pour magnifier les belles équatoriennes.
Cap
sur le petit village de Chordeleg et ses orfèvres, spécialisés
dans l’argent. Un tour des ateliers et des boutiques pour recenser
les bons plans puis casser notre porte-monnaie... Nous
décidons de nous restaurer dans une gargote près la place centrale
pour déguster un Mote Pillo (préparation de mais avec des œufs, de
la coriandre et un peu d’aji : un régal aussi bon que léger).
-
(Clara) De retour vers Cuenca, on fait étape au mirador de Turi, sympa pour
la vue panoramique sur la ville. De cette ville d’art et
d’artisans, nous découvrons aussi l’œuvre du célèbre Eduardo Vega dont les
céramiques colorées sont connues de par le monde.
-
(Niko) Nous profitons de l’après-midi (enfin ce qu’il en reste, après
les multiples visites d’hôtels et rencontres de prestataires) pour
découvrir la riche offre de musées de la ville. Le Banco Central
pour les habits traditionnels, les tzantas shuares (têtes réduites),
le textile et les bijoux m’ont vraiment passionné. Je poursuis mon
parcours ethnologie vers la maison des cultures aborigènes et le
monastère des Conceptas pendant que Clara complète de son côté.
Il faut faire vite, nous avons un magnifique dernier rendez-vous ce
soir … n’est-ce pas Clara ?
-
(Clara) Et oui, le terrain, les rencontres apportent des surprises et c’est
pour être à la page que chez Terra, on quitte nos bureaux pour
(re)découvrir le pays que l’on promeut.
C’est
le cas ce soir, car on a rendez-vous de l’autre côté du rideau,
dans un hôtel boutique qui n’a même pas encore ouvert ses portes.
Et qui va devenir d’ici deux mois une belle exclusivité Terra: le
Forun est une maison coloniale, rénovée au goût du jour, parfait
pour l’architecture et le confort !
-
(Niko) Bon, maintenant, on sort ! Un peu de vie nocturne dans la si
fameuse Cuenca pour en découvrir toutes les facettes et se détendre
un peu…
|
Clara, Jorge le chauffeur et Nicolas - Equateur |
Filons
sur la Calle Larga qui regroupe tous les bars et restaurants de la
ville. Le long de la rivière Tomebamba avec vue sur le pont El Vado,
le cadre est parfait et piétonnier. Nous dégustons quelques
canelazos et testons la brasserie locale de bières en compagnie de
joyeux étudiants avides d’échanger.
Cuenca
mérite vraiment d’y consacrer du temps. Au-delà de sa beauté
architecturale, de ses musées et marchés, ce sont vraiment ses
chaleureux habitants qui justifient une halte prolongée afin de
mieux prendre le pouls de la troisième ville du pays.
Conclusion :
- (Clara) De cette première expérience dans la
Sierra équatorienne, je vous dirai qu’il faut bien se couvrir !
Mais surtout laisser tous ses sens en éveil pour laisser le charme
opérer…
- (Niko) Il fait bien un peu frais c’est vrai, mais nous sommes en
montagne. Pareil pour l’altitude, il faut juste prendre son temps
et laisser au corps le temps de s’adapter doucement. Pas de souci
donc avec le soroche (mal des montagnes); et puis pendant cette
acclimatation, cela nous laisse du temps pour découvrir les gens. Je pense qu’au-delà de la beauté stupéfiante des
paysages, c’est la diversité ethnique et écologique qui m’a
frappée. Quelle variété sur un si petit territoire! On retrouve ici
un mini concentré de notre si belle Amérique du Sud. J’ai
d’ailleurs pris quelques rendez-vous avec les sommets de l’avenue
des Volcans ! Et puis je sens le pays en plein boom avec des habitants toujours
aussi dynamiques, authentiques et chaleureux.
Enfin pour partager notre immersion culturelle, voici les quelques
mots en kichwa glanés sur la route :
KICHWA
|
FRANÇAIS
|
Tambo
|
Halte,
relais
|
Paxi
(quilla)
|
Lune
|
Inti
|
Soleil
|
Puñano
|
Nid
|
Taita
|
Père
|
Mama
|
Mère
|
Maxxi
|
Ami
|
Sacha
|
Forêt
|
Sisa
|
Fleur
|
Pamba
|
Vallée
|
Huasi
|
Maison
|
Ñan
|
Chemin
|
Rumi
|
Pierre
|
Tome
|
Fleuve,
rivière
|
Yunga
|
Chaud
|
Achachai
|
Froid
|
Alli
punsha
|
Bonjour
|
Alli
sa muska
|
Bienvenue
|
Alli
mi kuy
|
Bon
appétit
|
Yaku
|
Eau
|
Pacha
|
Terre
|
Chakana
|
Croix
andine
|
A vous
de le compléter lors de vos futurs périples avec Terra Andina Ecuador, dont voici quelques mises en bouche :
Contacter Clara et Nicolas pour en savoir plus sur leur périple.
Visualiser leur voyage sur la carte ci-dessous: