mercredi 31 juillet 2013

Chili, la région des lacs




Par Anaïs Barbier, Concepteur de Voyages chez Terra Chile





Comme tout bon voyageur qui se respecte, lorsqu’une proposition de voyage de reconnaissance pointe son nez, notre cœur s’emballe, le sourire se dessine majestueusement sur le visage et nos pensées sont déjà loin, très loin au-delà des portes du bureau. 


Mais cette fois-ci, l’excitation est minimisée par les prédictions météo et par les commentaires des collègues et amis : « Pucon ? Région des lacs ? Ah ! T’as une cape de pluie ? Prends en plusieurs ! Prends aussi un bonnet pour le froid, des vêtements chauds et imperméables ".

Ok, le ton est donné, il va pleuvoir, il faut que je m’y fasse !

Ah c’est sympa aussi de voyager sous un ciel gris pluvieux !

Sauf que la magie du voyage réside aussi dans l’imprévu. Et le beau temps, le ciel bleu et le soleil, ce sont des choses que je n’avais pas prévues !


Me voilà donc sur la route, en compagnie de Florian, gérant de Terra Chile.


Depuis l’intérieur de notre beau pick-up rouge, nous admirons les nombreux volcans qui dessinent le paysage. A Pucon, nombreux sont les points de vue spectaculaires. Ils permettent d’observer les lacs entourés de montagnes boisées aux feuilles d’un tel vert qu’on comprend aisément la réputation pluvieuse que possède la région.

Mais c’est sous un soleil éclatant que je découvre les environs. 

Les lacs sur la route de la réserve de Huilo Huilo



Parce que le voyage de reconnaissance est avant tout basé sur la « reconnaissance », il est donc temps de travailler. Les visites d’hôtels s’enchainent : petit coup de cœur pour les jardins luxuriants de l’Antumalal et l’architecture en bois design et osé de l’Aldea Nau Cara.

Les jardins de l’hôtel Antumalal


Nos pérégrinations nous mènent de Pucon à San Martin de los Andes – Argentina, en passant par la réserve de Huilo Huilo où nous apprécions le confort, le charme, le cadre et l’architecture unique de l’hôtel Nothofagus.


En chemin, pour ceux et celles qui parlent espagnol n´hésitez pas à prendre quelques autostoppeurs dans votre voiture. Ce sont souvent de beaux instants d’humanité. Les chiliens vous en seront très reconnaissants et vous écouterez leurs nombreuses anecdotes sur leur vie quotidienne, leurs difficultés, leur joie et leur peine; comme lors de la retombée des cendres du volcan chilien Puyehue en juin 2011.


Nous effectuons le passage entre le Chili et l’Argentine en ferry par le Paso Hua Hum. La traversée d’1h30, bordée d’une végétation dense et verdoyante, s’effectue au milieu d’un paysage de type fjords, avec une multitude de petites criques sauvages. La musique folklorique à la flûte de pan que soufflent les haut-parleurs ajoute un charme indéniable à la « croisière ».

Couple argentin sur le ferry nous menant au Paso Hua Hum - Argentine


La route entre San Martin de los Andes et Bariloche est époustouflante. La lune presque pleine apparait entre les montagnes déchiquetées, tandis que le soleil rasant de fin de journées colorie le ciel de rose et d’orangé.

Les villes De San Martin de los Andes et Bariloche, charmantes stations de montagne, permettent de bénéficier des nombreuses activités nature des environs : balade à vélo autour des lacs, marche en montagne au milieu des lagunes, activités nautiques sur le lac

Lagune proche du refuge Emilio Frey

Cerro Catedral - Bariloche
Après une journée active comme celles-ci, autorisez-vous une soirée carnivore dans un bon restaurant de viande et laissez vos papilles gustatives goûter aux joies d’un ojo de bife (un bon filet de viande), de tablas (assortiments de fromage et charcuterie pour les français en manque de gastronomie provinciale) et finissez par un dessert typique argentin pour récupérer les calories perdues plus tôt : crème glacée, dulce de leche, framboise, chantilly ! Ben quoi, c’est les vacances… euh non je travaille ?!? Si si je vous assure je travaille !

Pour les amateurs de bons vins, vous ne serez pas déçus de tremper vos lèvres dans un bon vin argentin et quand à ceux qui bossent et qui restent pro, comme moi, les jus frais de framboise sont dé-li-cieux !





Vues sur le lac Nahuel Huapi


San Carlos de Bariloche - Argentine


En combinant la région des lacs Chili/Argentine, cela nous offre la possibilité de voir deux aspects différents de cette région. Côté chilien, une végétation très verte alors que le côté argentin moins humide bénéficie déjà à cette époque des couleurs automnales rappelant l’été indien canadien : rouge, orangé, jaune : magnifique ! 

Les couleurs automnales Argentines
Chute d’eau côté Argentin – Route entre San Martin et Bariloche


En se perdant un peu, on découvre alors des paysages argentins à couper le souffle entre grands espaces d’Amérique du Nord et végétation typique de Patagonie. Un paysage qui n’est pas forcément unique puisqu’il nous rappelle sans cesse d’autres pays mais qui pourtant ne cesse de nous surprendre par sa grande diversité.

Chemin de piste – Alentours de Bariloche

Région des sept lacs - Argentine

Anaïs vue par Florian - Argentine


De retour au Chili, depuis Puerto Varas, nous prenons la direction du Cliff Preserve, un hôtel 5* au service personnalisé. Nous sommes attendus comme des Princes. Un « concierge » à l’entrée du parc, a communiqué notre arrivée à Roberto qui nous accueille sur son quad pour nous escorter jusqu’au pavillon principal. Juan Pablo nous gratifie d’une accolade chaleureuse qui donne le ton de notre séjour : ici, nous sommes à la maison, entre amis, dans une ambiance familiale et décontractée

Luis, nous apporte un cocktail de sa création à base de plantes et de fleurs… à tomber ! Daniela, le chef, nous prévient que notre déjeuner nous attend (il est 15h30), heureusement que nous ne nous sommes pas laissés tenter par des empanadas sur le chemin.

Velouté de champignon d’une douceur et d’une légèreté incroyable, plat de saumon et mousse au chocolat sur son lit de fruits rouges; relevés par le sourire et les éclats de rire communicatifs de sa créatrice Daniela suffisent déjà à nous faire tomber amoureux de l’endroit. 

La plage de l’hôtel Cliff Preserve

Roberto, notre guide, nous fait faire ensuite le tour du propriétaire, je ne résiste pas à l’idée de monter son fidèle destrier motorisé pour les trajets. Le soleil se couche sur les falaises escarpées.

Nous partons faire un tour dans le potager et la serre qui renferment des senteurs entêtantes. Nous rendons ensuite visite au menuisier, un inventeur hors pair, au sens de l’humour aiguisé et au rire communicatif. Il nous explique la volonté (la sienne et celle du Cliff) d’aider les jeunes des écoles locales, par la découverte du bois. Décidément, le Cliff n’a pas fini de nous surprendre.


De retour dans notre villa privative, la baignoire d’eau chaude sous les étoiles nous attend. Le staff nous propose de nous apporter notre diner à la villa. C’est donc en peignoir, pieds nus, sur le sol en pierre chaud, que Luis nous sert le champagne alors que nous observons l’équipe faire défiler les plats tel un banquet au pays des gaulois ! La télé est en marche lorsque le Chili marque son premier but face au Brésil après 8 minutes de jeu, des cris retentissent et nous partageons la joie de Luis les bras levés au ciel ! Il nous rejoint pour le toast. Je continue de boire mon cocktail non alcoolisé, pas de répits pour les travailleurs ! 
Le diner qui suit est un délice tout comme le petit-déjeuner du matin suivant.

Avant de partir, nos nouveaux amis, euh pardon l’équipe se joint à nous pour une photo souvenir digne de notre séjour : chaleureuse et festive. 

Ambiance familiale avec l’équipe du Cliff Preserve

On aimerait ne jamais quitter le Cliff Preserve : un joyau d’humanité dans un écrin de nature préservée ! 


Je quitte ensuite le cocon du Cliff pour rejoindre Chiloé l’authentique. L’île aux 350 jours de pluie par an me fait l’honneur de m’accueillir sous le soleil. Inti notre guide de la région me fait découvrir les collines verdoyantes, les kilomètres de plages désertes et la vie rurale. Ici, le temps semble s’écouler lentement. A Chiloé, personne n’est pressé, on profite sereinement et calmement des choses simples de la vie. Nous sommes loin de la fureur continentale.

Après la culture chilote, c’est au tour de mon estomac de se laisser séduire par le plat le plus protéiné jamais goûté : le célèbre curanto, fierté de la patrie. Au menu, fruits de mer, viandes, saucisses et pomme de terre cuits à l’étouffée dans la terre. Après un tel festin, me voilà reparti de plus belle, profitant des étonnantes églises en bois, classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco, des fameuses maisons sur pilotis (palafitos) qui font la réputation de la ville de Castro et des merveilleux couchers de soleil sur la mer, à deux pas du village de Cucao.

Un des nombreuses églises de Castro – Archipel de Chiloé

Lever de soleil depuis la chambre de l’hôtel Palafito Cucao - Cucao – Archipel de Chiloé


Il est bientôt l’heure de rentrer... des souvenirs plein la tête et le cœur battant à l’idée de repartir encore et encore.

Visualisez ce voyage de reconnaissance au Chili à l'aide de la carte ci-dessous:


Ver Chili, la région des lacs en un mapa ampliado

lundi 15 juillet 2013

Equateur: Kapawi Ecolodge






Par Catherine Nieto Naperai, Terra Andina Ecuador







L’Equateur se plait à dire : qu’il s’agit du pays aux 4 mondes. 

L’un de ses mondes les plus vert, l’Amazonie est à elle seule une planète à part : 

Ses régions : Napo, Sucumbios, Orellana, Pastaza, Morena Santiago, Zamora Chinchipe …

Ses communautés : Huarorani, Waorani, Shuars, Saraguros, achuars… et je ne rentre même pas dans la biodiversité….de sa faune et de sa flore.


Aussi dans ce dédale, il est tout simplement nécessaire de se rendre sur place. Et me voilà chargée de mission, ou plutôt de reco ... je dois me rendre à Kapawi : je trajet est simple, je suis basée à Quito et le lodge Kapawi se trouve à l’extrême Sud-Est du pays non loin du Pérou. Après avoir traversé l’avenue des volcans, survolé la canopée avec un Cessna, pris une pirogue …j’arrive au Kapawi. L’aventure peut ou a déjà commencé. 

 
Cabanes Kapawi
Le Kapawi lodge est un écolodge, terme tendance dans le marketing touristique, mais ici on est loin du cliché, ce lodge est bel et bien « Eco » : vous arrivez dans une clairière, il y a peu de cabanes, tous les matériaux sont d’ici et surtout la communauté Achuars y a posé sa patte. 


Un peu de plumes d'Amazonie
Le Kapawi est en symbiose avec la nature environnante et les gens qui y vivent. Le tourisme responsable n’est pas non plus une simple expression ici… tout est fait pour que chacun s’y retrouve nous en tant que visiteurs et nos hôtes : le partage est de mise.

Départ de Kapawi
Nous découvrons, rencontrons, échangeons avec ce qui nous semble insolite : l’Amazonie et la communauté Achuars… sauf que pour eux nous partageons un peu de leur quotidien : Une belle définition du voyage…

Visualisez ce voyage de reconnaissance en Equateur à l’aide de la carte ci-dessous :



Agrandir le plan

lundi 1 juillet 2013

Brésil, le trek des pêcheurs

 






Par Julie Ligny, responsable communication Terra Group










L’histoire qui suit ne se limite pas au récit d’une reco, c’est aussi l’histoire d’une amitié née dans les bureaux de Terra Andina à Cuzco, au Pérou, il y a 5 ans. Fraichement débarquée dans la cité du Machu Picchu, je me retrouve à devoir partager ma vie sociale avec Agathe, alors nouvelle gérante du Pérou. Ce ne fut pas une mince affaire... Même âge, même… euh .. non en fait c’est notre seul point commun, car nous sommes complètement opposées (je pense qu’elle ne niera pas cela en lisant ces lignes...) Du haut de ses 1m83, elle en impose et laisse sa trace dans les bureaux…. Avec le temps, nous avons réussi à nous « apprivoiser », à vivre avec le caractère de l’autre... Lorsque je suis rentrée en France il y a un an et demi, je lui avais fait cette promesse : on fêtera nos 30 ans au Brésil et ça va être la fête !!! 
 
Agathe et Julie au Brésil
Quelques mois plus tard, le billet en poche, me voilà partie pour 5 semaines de voyage / boulot. Je pose mes valises à Rio chez elle et travaille depuis les locaux de Terra Brazil . Nous profitons des soirées cariocas, toujours à la recherche des bons plans, on fait notre footing le long de Copacabana, on boit des caipis à chaque sortie de bureau, bref, on s’amuse …


Caipirinhas brésiliennes
L'équipe de Terra Brazil
Et puis Agathe m’avait proposé de m’emmener sur sa reco du trekking des pêcheurs, le trek phare de l’agence… j’acceptai avec grand enthousiasme, bien contente de ressortir mon équipement de trekkeuse de l’époque où je travaillais chez Terra Andina Bolivie

Après un weekend Rio by night bien chargé, nous prenons le bus pour Paraty, ville coloniale sur la Costa Verde, très prisée des touristes. Cinq heures de route agréable, les bus sont de très bonne qualité. A l’arrivée, nous prenons place dans une lanchonete pour déguster un açai, tellement vanté par Fabrice, fondateur de Terra Brazil. C’est un sorbet préparé à base des fruits amazoniens de l’açai, que l’on peut accompagner de granola et de fruits... un délice très calorique ! 
 
Açai, sorbet amazonien
Mais nous laissons la visite de Paraty pour plus tard, nous enchaînons avec le bus pour Laranjeiras, terre des caiçaras, communautés de pêcheurs, où nous attend notre guide Cy. 
 
Cy, guide Terra Brazil

Cy est l’un des 11 frères de la famille de Teteco qui gère l’ensemble de la logistique du trek : guides, petits restos et hébergements. Fabrice les avait rencontrés il y a 10 ans lorsqu’il montait Terra Brazil, et c’est aujourd’hui une affaire qui marche ! Ancien pêcheur de requins, Cy accompagne aujourd’hui les touristes dans ce coin de paradis de la Costa Verde.
Nous partons pour une demi-journée de marche jusqu’au village de Teteco. Le taux d’humidité est élevé, nous transpirons beaucoup, surtout lorsqu’il faut grimper à travers la jungle qui borde la mer.  


Trek des pêcheurs au Brésil
Premier arrêt à Praia do Sono, où nous attend justement Teteco, «o chefe». Les deux frères nous escortent jusqu’au village de Ponta Negra.
 
Praia do Sono

Randonnée Costa Verde
Plage de la région de Paraty
Trekking vers Ponta Negra
Costa Verde au Brésil




Nous assistons au retour de la pêche. Des enfants jouent avec les vagues… Nous sommes les seules touristes sur cette plage sauvage. La pluie nous empêche de partir à la pêche pour notre diner ; Cy a donc commandé à la communauté un joli poisson pour le dîner. 
 
Communauté des pêcheurs au Brésil


Nous sommes installées dans un petit bungalow perché au milieu de jolies plantes tropicales. La famille de Teteco a fait beaucoup d’efforts ces dernières années pour rendre les lieux confortables et hospitaliers. Nous disposons d’un hamac et d’une petite salle de bain. 

Bungalow région de Paraty

J’assiste à la réunion entre Agathe et Teteco. Ils passent en revue les divers problèmes d’opération de ce trekking : portage des bagages des clients (qui est proposé en option), qualité des hébergements qui se sont nettement améliorés ces dernières années, réorganisation des journées de marche, points d’intérêt aux arrêts… ce trekking a beaucoup évolué depuis dix ans, il est dorénavant accessible aux personnes à la recherche d’une formule confort, tout autant qu’aux « aventuriers » …

Ces dix années de travail avec la famille de Teteco offrent à Terra Brazil une position privilégiée sur ce parcours encore peu connu des touristes. Et c’est ce que nous aimons chez Terra, développer des circuits « hors sentiers battus » en privilégiant la relation communautés – touristes.
La belle-sœur de Teteco s’active aux fourneaux. Nous dégustons de délicieux fruits de mer au dîner, accompagnés du poisson de Cy, d’une farofa de carottes (plat typique brésilien à base de farine de manioc). Nous nous couchons très tôt car une longue journée de marche nous attend le lendemain.

Poisson et fafora brésilien

Lever 7h pour le traditionnel café da amanha, le petit déjeuner. Le pique-nique en poche, nous attaquons directement la montagne. 650 mètres de dénivelé, parfait pour un réveil musculaire ! 

Randonnée Costa Verde
Trek région de Paraty
Communauté de pêcheurs  Costa Verde
Nous admirons les belles plages depuis nos latitudes, et descendons vers certaines d’entre elles. C’est sur la plage de Cajaiba que nous arriverons à la tombée de la nuit, dans un état d’épuisement total. Mais nous devons profiter des derniers rayons de soleil pour visiter les hébergements proposés par les autres familles de pêcheurs. Regiane possède de loin le meilleur emplacement et son service est impeccable. Nous prenons note de deux autres maisons en cas d’arrivée de groupes. Chaleureusement accueillis par Regiane et son fils Luis de 3 ans, nous discutons de la vie au village, de l’école de Luis, de son adoration subite pour le club de football de Rio Flamengo du haut de ses trois ans, tandis que nous la complimentons sur la tenue de son établissement et la nourriture (au menu ce soir : bobo de camaroes, plat à base de crevettes et de riz). La fatigue nous rattrape en début de soirée et nous prenons place dans la chambre, qui donne sur la mer.

Plage de Cajaiba


Cajaiba au Brésil
Regiane & Luis à Cajaiba
Le lendemain à 8h, nous partons pour la troisième journée de marche. C’est une journée magnifique, combinant marches et haltes sur des plages paradisiaques. L’une d’entre-elles, San Martin de Sa, est un vrai bijou. 
 
San Martin de Sa
Cy nous emmène d’abord vers une petite cascade dans la forêt où nous prenons un bain d’eau douce fraîche. Mais la vue de grosses araignées me refroidit et je préfère me reposer sur le sable chaud. Nous nous rafraîchissons avec une agua de coco.

Agua de Coco sur la plage

Baignade sur la Costa Verde


Dans ce lieu unique, coupé du monde, Agathe et moi philosophons sur ces belles rencontres et ce joli métier qui est le nôtre. La pause est de courte durée, nous quittons les tongs pour les baskets et enchaînons sur 3h de montées éprouvantes. 

Pêche sur la côte brésilienne

Trek dans la région de Paraty
Randonnée au Brésil
Plage paradisiaque brésilienne
Marche sur la plage au Brésil
La fatigue se fait sentir, nous nous enfonçons dans cette jungle dont nous ne voyons plus la fin. Enfin, un bout de plage se pointe à l’horizon, et quel spectacle pour mon amie et moi… De sublimes caiçaras aux yeux clairs, torses nus, rentrent de la pêche, et amarrent leurs barques au rivage. Nous profitons de cette beauté naturelle en attendant notre petit bateau à moteur, appartenant au lodge O Refugio où nous passerons la nuit. Nous nous trouvons en ce moment même dans le Saco do Mamangua, qui me fait étrangement penser aux fjords de Norvège. Sur la route au milieu du fjord, nous apercevons sur les rives de bien belles constructions… de riches familles paulistas ont ici leurs résidences secondaires… d’énormes pavillons avec ports et plages privés… un havre de paix. Cris et Paulo, tombés amoureux de ce lieu, sont venus s’y installer et ont construit des petites lodges pleines de charme. O Refugio est un endroit magnifique, que l’on a utilisé une fois pour notre séminaire de fin d’année et que nous conseillons vivement pour des séminaires d’entreprises et incentives. Notre chambre a une vue magnifique sur le Saco do Mamangua.  

Saco do Mamangua
Lodge O Refugio

Lodge O Refugio

Nous dînons de délicieux mets issus de la pêche (risotto aux fruits de mer), nous sommes au paradis (je l’ai déjà dit je crois…). Julcimar vient à notre rencontre pendant le dîner. Elevé dans une maison voisine, il a très vite eu l’envie de faire partager son goût pour la nature et son village aux touristes et travaille avec le lodge. Au vu des nombreux éloges rapportés par les clients de Terra Brazil, Agathe avait hâte de le rencontrer. Julcimar a appris à parler français au contact de ses clients. 
Le lendemain, nous attaquons notre dernière journée du fameux trek des pécheurs. Nous allons faire l’ascension de leur Pao de Azucar (Pain de Sucre), une montagne qui surplombe le fjord.


Montagne surplombant le fjord
Nous allons jusqu’au bord en kayak. Puis, même si nos mollets ne répondent plus, nous attaquons l’ascension du sommet. En forme olympique, nous l’atteignons en 50 minutes. La majestuosité de la vue nous coupe le souffle. Nous faisons de magnifiques photos, et méditons quelques instants devant la beauté de ces paysages, sous un ciel bleu clair dégagé de tout nuage. 

Paysages Costa Verde

Vue panoramique région Paraty

La descente est plus difficile, une heure et demie douloureuses. Julcimar nous propose d’aller déjeuner chez ses parents. Nous devons pour cela partir en bateau jusqu’à l’embouchure de la mangrove et marcher une quinzaine de minutes au milieu des crabes d’eau douce. Intriguée par cette vase et les racines caractéristiques de la mangrove, je m’applique à ne pas croiser ces espèces animales de trop près… 

Trekking des pêcheurs
Ses parents nous reçoivent chaleureusement. Tandis que sa mère prépare la nourriture, son frère nous montre son atelier de fabrication de petits bateaux miniatures en bois, typiques de l’artisanat des caiçaras. Observateur, son père se dévoile progressivement et nous montre fièrement une photo de lui publiée dans un livre narrant l’histoire du fjord. Agé de 70 ans, il nous raconte l’histoire du Saco do Mamangua, cet endroit isolé du Brésil qui a connu récemment l’arrivée discrète d’un tourisme que l’on pourrait qualifier de communautaire. C’est en effet impressionnant de voir à quel point les communautés ont été positivement impliquées dans le développement du tourisme dans cette région. Le repas se compose de poissons, feijao, et farofa de bananes. 

Plats traditionnels de la côté brésilienne
C’est sur ce magnifique tableau d’une famille de caiçaras que nous décidons de plier bagage et rentrer à Paraty. Sous une température encore élevée et humide, nous repartons pour une heure trente de marche jusqu’au village de Laranjeiras pour prendre le bus. Une fois arrivés à Paraty, nous nous séparons avec émotion. Agathe et moi, après une bonne douche qui ne fut pas de trop, décidons de célébrer cette superbe reco avec des caipirinhas sur fond de musique samba sur la place principale de Paraty. Nous profitons du weekend pour partir en repérage sur Paraty et d’autres villes des alentours : les environs de Trindade, et le village de pêcheurs de Piscinagaba.


Laranjeiras

Environs de Trindade

Village de la région de Paraty

Laranjeiras et alentours

Pêcheurs de Piscinagaba

Plages Costa Verde

Agathe et Julie Terra Brazil

C’est la tête bien remplie de souvenirs et surtout reposée que nous retournons à Rio attaquer une nouvelle semaine de travail. Agathe va améliorer l’itinéraire du trek des pêcheurs et le mettre en ligne. Il est dorénavant accessible aux amateurs de trek tout confort car les infrastructures se sont nettement améliorées. Elle parlera également du lodge lorsqu’on la consultera sur des destinations incentives. Quant à moi, en partance pour reprendre la gérance de Terra Colombia, j’ai beaucoup appris sur le travail de terrain et de bureau avec mon amie et suis plus que motivée pour continuer ces belles aventures…
Et nous ne manquerons pas de narguer nos collègues…

Visualisez ce voyage de reconnaissance au Brésil à l’aide de la carte ci-dessous :


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